Les récits de Paul ALLAN ont pour fil directeur la manipulation.

"UNE SORCIÈRE BLANCHE EN COTE d'IVOIRE" dépeint une manipulatrice particulièrement malfaisante car diaboliquement efficace.
  

UNE SORCIERE BLANCHE EN COTE D'IVOIRE
 ou les exploits d'une employée sans scrupules

Edition "Les Classiques Ivoiriens"

L’histoire racontée ici décrit les tartufferies d’une manipulatrice sans état d’âme. Adepte des coups tordus, celle-ci va se propulser d’un poste de simple secrétaire à celui de Directrice Générale. Voulant être célébrée, crainte et déifiée, Joséphine écrase tout le personnel tout en congédiant tous les cadres productifs qui pourraient lui tenir tête. Sans se préoccuper de l'avenir de l'entreprise... L'arrivée de Paul, le nouveau Directeur Commercial se traduira par un combat sans pitié.

Critique presse.
Cette peinture noire du monde du travail tient en haleine et se lit comme un thriller ("La Générale de Presse").

Pour obtenir la liste des distributeurs en France, contacter : ndong@classiquesivoiriens.com





EXTRAIT:

Chapitre VII

DES VERITES SUR LA SOCIETE ET LA HARPIE COMMENCENT A SE FAIRE JOUR

Contrairement à ce que l’amie Joséphine a raconté à Paul, lors des entretiens d’embauche, la société n’a jamais dégagé autre chose que des pertes depuis sa création.
En ce qui concernait la concurrence soit disant insignifiante, celle-ci est au contraire féroce, et ne cesse de s’intensifier.
Pendant le passage de Paul, une société concurrente mettra d’ailleurs la « clé sous la porte ».
Les produits de la société, bien que de bonne qualité, sont d’un prix très au-dessus de la moyenne du marché.
Dans ces conditions, une équipe de commerciaux de bon niveau serait donc indispensable pour « s’en sortir ».

Au lieu de cela, notre chère Joséphine va systématiquement court-circuiter Paul, favoriser ceux qui ont le niveau le plus bas, et comme nous le verrons par la suite, chercher à se débarrasser des autres.


Au fil des jours, les langues vont se délier, ce qui permettra à Paul d’en savoir plus sur la grande Directrice ;

celle-ci a été recrutée comme petite secrétaire au standard et aux écritures, quelques mois après la création de la société.
C’est le premier DG, pendant la mise en place de la structure, qui commet l’erreur monumentale et qui lui sera fatale, de recruter cette harpie.
Manipulatrice hors pair (il faut lui laisser ce talent !), elle utilisera ses contacts téléphoniques avec la maison mère, pour se lier « d’amitié » avec une responsable, et en profitera ensuite pour se faire inviter au siège en France.

Suite aux racontars de la brave dame en France, le premier responsable commercial perdait sa place, puis le DG.
Heureusement ceux-ci étaient des « expats » venus de la maison mère, et, ayant de l’ancienneté, seront réintégrés en France.
Ils en seront quittes pour retrouver les rigueurs du climat de l’hexagone, et cette solitude parmi les autres, qui rend les français premiers consommateurs européens d’antidépresseurs, mais éviteront le passage par la case chômage.
Néanmoins, durant toute la semaine précédant son départ, le DG, en « ayant vraiment gros sur le cœur », n’adressera plus un mot à la vipère.

Devant Paul, la vieille hyène ne se gênera pas pour citer à maintes reprises et en ricanant, quelques unes des perles qui ont eu raison de ses victimes :
_ le DG ne fichait rien, quand j’appelais sur son cellulaire l’après-midi, j’entendais le clapotis des vaguelettes de sa piscine.
_ le directeur commercial n’arrivait jamais au bureau avant dix heures du matin
_ le DG et le DC racontaient que travailler ici, pour eux c’étaient des vacances.
etc, etc…
On imagine aisément l’effet de tels propos sur la Direction, en France…

Un technicien venu de France pour passer quelques jours avec des clients, entendant ce même discours fera part de son dégoût à Paul :
_ je n’aime particulièrement aucun des deux personnages mentionnés par Joséphine, mais ce qui m’écoeure, c’est qu’elle puisse parler de cette façon de gens qui sont encore dans la société.


Entre temps, un nouveau directeur commercial, africain cette fois, et répondant au nom de Derringer, était embauché localement ; il avait été recruté par le DG pour lui succéder ultérieurement.
La dame, ayant harcelé qui il fallait en France, prenait bien évidemment du galon par la même occasion, et décrochait l’appellation (vraiment non contrôlée) de « DAF ».
Quand on s’était rendu compte de son niveau général, de ses connaissances plus que rudimentaires en compta et totalement inexistantes dans la partie finances, il y aurait eu de quoi se rouler par terre de rire, s’il ne s’était pas agit de choses sérieuses.

Après quelques mois de cohabitation avec le nouveau responsable commercial, qui deviendront franchement houleux au départ du DG (la brave dame obtiendra d’ailleurs à cet instant d’occuper le bureau de l’ancien DG, et s’emparera par la même occasion de sa voiture de fonction), notre malfaisante nationale repart en France.
Séjour encore fructueux, car dès lors, il ne sera plus question pour l’ami Derringer de devenir DG.

De son bureau stratégiquement situé à l’entrée, la brave dame va faire main basse sur tous les dossiers qui l’intéressent. En particulier, les dossiers transits qui sont pourtant du ressort de Derringer, comme il est clairement défini dans son contrat. Mais, comme Paul a pu s’en rendre compte aussi à ses dépends, le respect du contrat des collaborateurs est le cadet des soucis de la garce, sauf, … quand cela l’arrange, bien sûr !
Cependant, Derringer, qui ne l’entend pas de cette oreille, ne se gêne pas pour aller chercher les dossiers qui le concernent dans le bureau de la nuisible, et étant excédé par le culot de la vieille, ceci ne se passe pas toujours nécessairement en douceur.

Comme il est clair que la petite secrétaire n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin, et qu’elle convoite le poste de direction (rien que cela !), il lui faut maintenant à tout prix avoir la peau de Derringer.

Encore quelques mois de patience, et elle l’aura.

Dans un premier temps, il semblerait que Derringer ait commis l’imprudence d’oublier de livrer quelques produits chez des clients. Mais cela ne représente que des broutilles, et les quelques clients concernés, malgré tous les efforts de la vipère, refuseront de témoigner contre Derringer. D’autre part, en France, on commence quand même à se lasser un peu, d’entendre la bonne vieille salir les autres.
Suivant alors une technique dont elle est coutumière pour en finir avec ses victimes, notre prédatrice va fouiller dans le passé de Derringer…
Bingo, elle finit par apprendre que Derringer a été invité, pour détournements de marchandises, à démissionner de la société où il travaillait précédemment.
Il est facile d’imaginer alors, notre charmante Joséphine, la bave au lèvres, se jetant sur le téléphone, telle une vieille « junkie » sur la « shooteuse », pour annoncer la bonne mauvaise nouvelle en France.
Dès lors, le verdict de la France sera sans appel pour le pauvre Derringer.
Restera à trouver la forme.

Jamais à court d’idées lorsqu’il s’agit de nuire, notre bonne vieille vipère propose à la France d’habiller l’exécution capitale, sous la forme d’un licenciement économique.
Dans une zone où le chômage atteint les proportions qu’on lui connaît, le terme « exécution » n’a hélas, rien d’excessif, car c’est bien souvent une mort économique qui attend le licencié.

Lorsqu’il atterrit dans la société, Paul, nourri des mensonges et omissions de Joséphine la garce, ignore donc tout des vraies conditions du licenciement de son prédécesseur.
Et en particulier, qu’il s’agit d’un licenciement économique, car la législation locale interdit strictement le recrutement d’une autre personne au même poste, avant un délai d’au moins deux ans. Durant ce laps de temps, celui qui a été licencié doit automatiquement être réintégré à son poste en cas de recrutement.
Ceci explique donc le regard ébahi de Kadichon, lorsque, presque aussitôt après le départ de Derringer, avec qui il restera d’ailleurs en relation étroite, il voit « débarquer » un quidam se présentant comme le « nouveau responsable commercial » !
Là encore, Paul a été trompé, débauché de son poste stable, pour un fauteuil, qu’on lui a surtout bien caché, être éjectable.

Derringer, de son côté, ne se laissera pas faire sans réagir ; trouvant l’argument du licenciement économique un peu mince, il prend un avocat, et s’en remet aussi à l’Inspection du travail.
Après s’être fait un peu tirer l’oreille, la France, afin d’éviter que l’affaire n’aille sur la place publique, risquant ainsi de compromettre l’image de la société, se voit contrainte d’offrir des compensations sonnantes et trébuchantes à l’ami Derringer.
Et ce avec une résistance d’autant plus molle, à la fois de la part de notre amie, dont le courage est inversement proportionnel à la méchanceté, et du responsable en France, que tous les deux ont une peur bleue des ressortissants locaux, et craignent une réaction violente de la part de l’intéressé.


Pendant que l’affaire est en cours, la France, néanmoins, malgré son aveuglement, n’a pas du tout l’intention de laisser la bonne dame seule à bord, et souhaite lui envoyer un « expat » pour la gestion des commerciaux ;
Joséphine la garce ne tient, bien sûr, pas le moins du monde à voir arriver un « expat » choisi par les bons soins de la France, et donc qui aura un certain poids ;
elle s’engage donc, à trouver un collaborateur sur place, en faisant valoir cette préférence par des arguments financiers.

Double avantage de la manoeuvre : ayant fait venir un collaborateur, cela va lui permettre de prétendre être la « patronne », puisqu’elle qui aura procédé à son « recrutement » , d’autre part, elle pourra, le moment venu, le « salir » d’autant plus facilement que la France ne le connaît pas.
Elle fera d’ailleurs tout pour que Paul ne puisse pas communiquer avec la France, ne serait-ce que pour ne pas être victime aussi, du « coup » qu’elle a fait au DG.


Il lui faut donc faire vite, avant que la France, sait on jamais, ne lui envoie quelqu’un ;
dans un premier temps la brave Joséphine va trouver un français qui s’avère rapidement être à peu près aussi honnête qu’elle ;  il va donc lui falloir faire rapidement marche arrière, mais le temps presse.

C’est alors que l’amie Célimène la met en contact avec Paul.
Coup de chance, celui-là a l’air de bonne famille, bien gentil et bien honnête ;
ce sera un vrai plaisir de le « rouler dans la farine ».
De plus, il a un bon niveau intellectuel et de nombreuses qualifications ;
il sera donc très facile d’avoir l’aide qu’on souhaite, et comme d’habitude, de tirer ensuite la couverture à soi, pour se faire mousser en haut lieu. Art dans lequel, l’amie Joséphine excelle avec grand talent.

Le parfait pigeon est fin prêt ; ne reste plus qu’à choisir la sauce, à laquelle on va l’accommoder.



Commentaires

  1. On dirait que le dicton «les apparences sont trompeuses» a été inventé pour eux. Séduisants, beaux parleurs, ouverts et jouant habilement sur l’affectif, les manipulateurs pervers endorment notre vigilance. Avançant masqués, ils n’ont qu’une préoccupation en tête : eux-mêmes. Et un unique objectif : la conquête du pouvoir. Leur mode opératoire ? La mise en place de stratégies subtiles, dont le principal pilier est l’utilisation des autres, qu’ils soient des collègues, des subordonnés ou des managers, pour réaliser leurs ambitions professionnelles.
    Les écrits de Paul de ce récit exprime bien cette supercherie...
    Bravo l'auteur !

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  2. j'ai apprécié votre oeuvre mais j'aimerai savoir les motivations de Paul à vouloir revenir dans cette société pendant que Joséphine broyait du noir.

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    1. Paul n'a pas démissionné. Il a simplement demandé à la France de faire pression sur la sorcière pour qu'elle cesse de lui mettre les bâtons dans les roues et le laisse travailler. Il est alors liquidé par une Direction qui écoute la brave dame et ne veut surtout pas se fatiguer à voir plus loin. Or, démarrer dans une nouvelle société demande des efforts pour se mettre au courant. Paul n'a pas envie de voir cet investissement se volatiliser. Il demande donc à la France de revoir sa copie !

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